Les méthodes de Wim Hof peuvent s'apparenter au Toumo : l'art de développer la chaleur psychique intérieure. C'est une des six voies du yoga enseigné par Naropa.
Suivant l'enseignement secret, le tummo est une méthode qui permet d'extraire le prana de l'inépuisable réservoir de la nature et de l'emmagasiner dans la batterie du corps humain, puis de l'employer à transmuer la liqueur séminale en énergie subtile par laquelle une chaleur psycho-physique interne est produite et circule dans les canaux fluidiques du système nerveux psychique (les nadi).
Telle est la pratique de félicité-vacuité, la plus puissante pour prendre conscience de la nature du Mahamoudra.
Karmamudrā
Ceci correspond au fameux yoga sexuel tantrique. Comme les autres yogas de Nāropa en général, il ne peut être pleinement achevé que sur la base du Feu intérieur, dont le Karmamudrā est une extension.
Mahamoudra
Désigne un système de méditation utilisé dans le bouddhisme pour atteindre l'éveil, la réalisation de la nature ultime de l'esprit et de la vacuité, pénétrant tous les phénomènes du saṃsāra et du nirvāṇa. Dans le bouddhisme tibétain cette méthode est principalement pratiquée par la lignée Kagyüpa, mais aussi dans les lignées Gelugpa et Sakyapa. C'est aussi une posture.
Dzogchen
« grande plénitude », « grande perfection » ou « grande complétude », est un ensemble d'enseignements et de techniques d'éveil spirituel du bouddhisme tibétain, basé sur des transmissions à l’origine ésotériques. Son principe est l'autolibération spontanée des passions et non leur transformation comme dans le tantrisme. Il présente par là certaines analogies avec le chan, qui d’ailleurs tenta de s’implanter au Tibet avant d’en être chassé, comme le relate le concile de Lhassa. On pourrait dire que le dzogchen est au bouddhisme vajrayāna ce que le subitisme est au gradualisme dans le mahayana, une voie directe, située au-delà des causes et des effets.
« Le Dzogchen n'est pas seulement un enseignement, ou une autre philosophie, un autre système complexe, un ensemble séduisant de techniques diverses. Le Dzogchen est un état, l'état primordial même, l'état d'éveil total qui constitue l'essence du cœur de tous les bouddhas et de toutes les voies spirituelles ainsi que l'apogée de l'évolution spirituelle de tout individu "
Bouddha
Le titre de bouddha, désigne une personne ayant, notamment par sa sagesse, réalisé l'éveil, c'est-à-dire atteint le nirvāna, ou transcendé la dualité saṃsāra/nirvāņa. Il peut être désigné par d'autres qualificatifs : « Bienheureux », « Celui qui a vaincu »
Nirvāna
Nirvana est un concept philosophique de l'hindouisme, du jaïnisme et du bouddhisme qui signifie « extinction » (du feu des passions, de l'ignorance) ou « libération » (du saṃsāra, du cycle des réincarnations).
Saṃsāra
Dans le bouddhisme, il s'agit du cycle des existences conditionnées successives, soumises à la souffrance, à l'attachement et à l'ignorance. Ces états sont conditionnés par le karma. Ce concept existe dans l'hindouisme. Il existe aussi dans le jaïnisme et le sikhisme pour parler du cycle des vies successives et du conditionnement dû au karma.
Le taoïsme
C'est un des trois piliers de la pensée chinoise avec le confucianisme et le bouddhisme, et se fonde sur l'existence d'un principe à l’origine de toute chose, appelé « Tao ».
Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur des textes, dont le Dao de jing de Lao Tseu, le Lie Tseu et le Zhuāngzǐ de Tchouang Tseu, et s’exprime par des pratiques qui influencèrent de façon significative tout l’Extrême-Orient, et même l'Occident depuis le xxe siècle. Il apporte entre autres :
- une mystique quiétiste, reprise par le bouddhisme chán (ancêtre du zen japonais) ;
- une éthique libertaire qui inspira notamment la littérature ;
- un sens des équilibres yin yang poursuivi par la médecine chinoise ;
- un naturalisme1 visible dans la calligraphie et l’art.
Chán
Le chán, parfois traduit en « méditation silencieuse », transcription en chinois classique du sanskrit dhyāna, est une forme de bouddhisme mahāyāna née en Chine à partir du Ve siècle, qui insiste particulièrement sur l'accession à l'expérience directe de l'Éveil par la méthode la plus efficace et la plus simple possible. Comme pour toutes les écoles bouddhistes chinoises, on peut voir dans sa pensée une influence taoïste.
La légende de l'origine de la tradition chán et de la lignée de ses maîtres remonte à un sermon du Bouddha Shakyamuni à ses disciples alors qu'ils étaient réunis sur le mont des Vautours, relaté dans le Lankavatara Sutra. Pour tenter d'expliquer un point de son enseignement, il se contenta de cueillir silencieusement une fleur d'udumbara. Aucun des disciples n'aurait compris le message qu'il tentait de faire passer, à l'exception de Mahakashyapa, qui aurait souri au Bouddha. Celui-ci lui aurait alors dit devant l'assemblée qu'il lui avait ainsi transmis son trésor spirituel le plus précieux.
C'est une préfiguration de la description du chán que l’on prêtera à Bodhidharma : « Pas d’écrit, un enseignement différent [de tous les autres], qui touche directement l’esprit pour révéler la vraie nature de bouddha
Udumbara
Udumbara est une fleur légendaire dans la tradition bouddhique. Selon les textes du bouddhisme, Udumbara a fleuri une seule fois avant la naissance de Bouddha, et ne refleurira qu'une fois tous les 3000 ans à partir de cette date. Il est dit que les fleurs d’Udumbara proviennent du paradis, apportant bénédictions, bonheur et chance. D'après les écritures bouddhistes les fleurs d’Udumbara fleurissent seulement une fois tous les trois mille ans et prédisent la venue dans le monde du Roi sacré qui tourne la Roue de la Loi (Falun). Il propagera la Loi et sauvera les êtres vivants.
Nāropa
(1016-1100) était un érudit d'Inde et un maître reconnu du bouddhisme tantrique1. Il est l'un des maillons de la Lignée du Rosaire d´Or. Il fut également un disciple du Mahāsiddha Tilopa.
Prana
Prāṇa (devanāgarī: प्राण ) est un terme sanskrit. La signification de ce nom composé est complexe car elle intègre simultanément les notions de souffle et de principe vital du souffle et de sa manifestation organique dans la respiration1. Qui pense « souffle vital respirant » énonce le mot prāṇa, dont le pluriel s'écrit prāṇās, forme qui désigne un ensemble de cinq souffles vitaux2. La conception de la réalité que désigne ce terme synthétique varie selon les auteurs et les écoles. Différentes approches conceptuelles, parfois teintées de mysticisme, furent tentées au sein de l'hindouisme. Ces essais se multiplient de la période de la composition des Upaniṣad principales (Mukhya Upaniṣad) à celle du Yoga de Patañjali, et se poursuivent des penseurs antiques jusqu'aux auteurs hindous contemporains. En Occident, une « hypothèse électronique » tente de réduire la notion de prāṇa à un phénomène physique.
Concept de Prāṇa dans les Upaniṣad
Selon les Upaniṣad11, prāṇa est une énergie vitale universelle qui imprègne tout, et que les êtres vivants absorbent par l'air qu'ils respirent.
Concept de Prāṇa en Yoga
Dans la doctrine du yoga, le concept de prāṇa serait l’énergie qui circule par les nāḍī (canaux subtils se trouvant à l'intérieur du corps physique et qui ne sont pas visibles à l'œil nu ou détectables avec des appareils divers) et qui pourrait être ressenti comme un fluide tantôt brûlant (à travers pingala nāḍī), tantôt rafraîchissant (à travers ida nāḍī), engendrant des sensations et émotions très variables.
On distingue cinq souffles vitaux, appelés aussi vāyus, c’est-à-dire vents :
- prāṇa ("souffle vital"), le prototype des autres vents, l’ingestion et la perception,
- apāna ("souffle inspiré"), le vent descendant associé à l’expiration, l’excrétion et la reproduction,
- udāna ("souffle vital qui irrigue la partie supérieure du corps"), le vent ascendant, associé à l’inspiration, l’équilibre et l’expression,
- samāna ("souffle vital régissant les échanges entre prāṇa et apāna"), le vent égalisant, associé à la digestion et au métabolisme,
- vyāna ("souffle vital qui distribue les énergies vitales dans le corps"), le vent diffusant, associé à la circulation et la musculature.
On notera certaines divergences quant à ces diverses fonctions, ainsi que leur association à des organes, éléments et zones du corps.
Dans les contextes chinois et japonais, on parle de qi, de chi ou de ki pour désigner cette “substance” universelle qui serait à l’origine de toutes les formes énergétiques et se manifesterait à travers des fréquences particulières selon les différents plans de l’existence.
Concept de Prāṇāhuti
La prāṇāhuti signifie l'utilisation de l'énergie divine pour la transformation de l'homme12. Par la pratique de la méditation et avec l'aide de la prāṇāhuti au sens de transmission, les tendances du mental disparaissent et laissent place à la lumière. Selon le Sahaj Marg, ce procédé est une offrande de la force subtile de vie par le guru dans le cœur du disciple13. La possibilité de transmettre de cœur à cœur entre Maître et disciple aurait été retrouvée par Ram Chandraji.
Comment se libérer et atteindre le nirvana ?
La voie la plus rapide semble être la voie du Mahamoudra et Dzogchen